Livraison à 10 € seulement dès 275 € d'achat. Livraison gratuite à partir de 750 €.


 

 

SAMAYA x MIGUEL BARRALES LEAL

TRAVERSÉE ISLANDAISE HIVERNALE EN AUTONOMIE

 

 
Miguel Barrales Leal et Jules Rasumny, habitués des expéditions polaires, se sont lancés le défi de traverser l’Islande à pied, en hiver et en autonomie. Chargés chacun de plus de 60 kilogrammes, ils tractent leurs pulkas sur des centaines de kilomètres, bravant la rudesse du vent, du froid et de la neige.
 
« En février 2024, nous avons entrepris notre voyage vers l'Islande. Ce choix de destination avait été mûrement réfléchi et s'inscrivait naturellement dans la continuité de notre projet sur les environnements polaires. Notre objectif était de progresser et de documenter notre apprentissage de ces milieux hostiles sur plusieurs années. Après une première expérience enrichissante dans le Parc National du Sarek, nous avons décidé de passer à l'étape suivante en explorant l’Islande.
 
Les conditions en Islande différaient grandement de celles du Sarek ; le climat islandais se révélait bien plus imprévisible et changeant, avec d’importants écarts de température. Nous avions effectué une préparation en amont et nous nous sentions prêts à faire face à ces conditions. Néanmoins, cela restait assez difficile au quotidien.
 
Heureusement, les paysages étaient d'une beauté surprenante, avec un environnement de moyennes montagnes aux allures alpines et minérales, bien éloignées de ce que nous pouvons trouver chez nous. Quotidiennement, nous évoluions dans ce décor majestueux. Nos journées étaient entièrement rythmées par la progression le long de notre itinéraire, influencées par les conditions météorologiques et la nécessité de faire fondre la neige pour obtenir de l'eau, ce qui nous prenait plus de trois heures par jour.
 
Les imprévus que nous avons rencontrés ont fait partie intégrante de l’expédition. À mon sens, c'est ce qui rend ces expériences si riches. Cependant, ces situations peuvent également avoir des conséquences sur la réussite ou non d’un projet. Quand je parle de réussite, je fais référence au fait d'atteindre l'objectif que l’on s’était fixé. Dans l'ensemble, je pense que vivre simplement l’expédition nous aide à grandir, à mieux nous connaître. C'est là l'essentiel. La réussite des objectifs, bien qu'importante, reste secondaire. Il s'agit plus simplement d'une question d'ego.

 

 
Pour ma part, l'aspect émotionnel joue un rôle très important, bien plus que le physique. Dans ce genre de voyage, il faut constamment jongler avec une palette d’émotions, certaines très intenses. Il est difficile de décrire ce que l’on ressent… Tour à tour, le moral est au plus haut, on se sent pousser des ailes et on avance rapidement. Puis, vient un moment de doute, où l'on imagine le pire. La peur survient parfois à ces moments-là.
 
La solitude est également présente. Même à deux, les éléments naturels, ou parfois simplement la distance entre nous, nous empêchent de communiquer. Nous sommes dans une bulle, seuls. C'est l'une des parties que je préfère le plus. Aujourd’hui, dans notre quotidien, nous ne sommes jamais seuls. Physiquement parfois, mais nous avons toujours une foule d'éléments extérieurs qui viennent nous rattraper.
 
Les doutes surviennent également lors de l’utilisation du matériel. Particulièrement, l’équipement de bivouac, qui est notre seul abri, unique refuge face aux éléments. Bien choisir son matériel est primordial. Dormir sous notre Samaya BASECAMP était rassurant et nous pouvions pleinement nous reposer. Le bivouac était un aspect essentiel de notre expédition. Avec une seule tente pour nous abriter, il était crucial d'avoir confiance en notre équipement. Chaque soir, après une journée d'aventure, nous montions notre campement dans des endroits pittoresques, souvent au pied des montagnes ou près des lacs gelés. Cette tente devenait notre chez-nous au cœur de la nature sauvage islandaise. Nous nous reposions physiquement et moralement à l'abri de ses parois, nous rechargeant pour les défis du lendemain. La routine du bivouac nous a également permis de renforcer nos liens, partageant des moments de convivialité et de solidarité sous les étoiles islandaises.

 

 
Malgré les conditions météorologiques difficiles, nous avons eu la chance d’observer une incroyable aurore boréale. Le vent soufflait fort et la température était glaciale. Mais soudain, le ciel s'est illuminé de couleurs vives et chatoyantes. Les aurores boréales dansaient au-dessus de nous, peignant le ciel nocturne de teintes vertes, violettes et rouges. C'était un moment de pure magie et d'émerveillement, qui a rendu notre aventure encore plus spéciale. A ce moment-là, toute la rudesse de l'environnement était comme effacée.
 
Savoir renoncer fait aussi partie du voyage. Cet apprentissage est associé à un moment particulièrement difficile pour nous. Prendre la décision de faire demi-tour n’est pas aisé. Nous avions initialement prévu de poursuivre notre traversée en ski de fond malgré les conditions météorologiques incertaines, mais nos pulkas ont commencé à casser et la météo s'est rapidement détériorée. Finalement, il est devenu évident que poursuivre notre chemin serait trop dangereux.
 
Cette décision a été extrêmement difficile à prendre. Non seulement, nous avions investi beaucoup de temps, d'énergie et de ressources dans cette expédition, mais nous nous étions également fixés des objectifs personnels que nous espérions atteindre. Cela a été un vrai coup dur.

 

 
Cependant, malgré cette déception, nous avons rapidement réalisé que cela ne signifiait pas la fin de notre aventure. Nous avons décidé de rejoindre la civilisation pour revoir notre plan et attendre des conditions météorologiques plus favorables. Cette expérience nous a enseigné l'importance de la prudence et de la flexibilité en milieu inhospitalier. Nous avons également appris à faire preuve d'humilité face à la nature et à reconnaître nos propres limites.
 
Bien que nous n'ayons pas atteint notre objectif initial, cette expédition nous a apporté de précieuses leçons et une expérience inestimable. Nous sommes revenus chez nous en sachant que nous avions pris la bonne décision et nous avons commencé à planifier notre prochaine tentative avec encore plus de détermination et de sagesse. »

Recherche