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SAMAYA x TOM LIVINGSTONE

NOUVELLE OUVERTURE DANS L’INHOSPITALIÈRE FACE SUD DU MONT DICKEY

 

 
De retour à la civilisation à la suite d’une expédition dans les Gorges de Ruth en Alaska avec Gašper Pintar, Tom Livingstone nous raconte l’ouverture d’une nouvelle voie en style alpin, difficile et technique, dans la face sud du Mont Dickey.
 
« Pendant le premier tiers du voyage, nous avons eu l'impression de vivre dans un congélateur. Nous déneigions les tentes chaque jour tout en observant et en analysant les pics enneigés et acérés qui semblaient dériver à travers les nuages et la lumière.
 
Nous avions repéré plusieurs itinéraires dans lesquels nous nous sommes lancés, dont « Blood from the Stone » et un départ direct pour « Ruth Gorge Grinder » sur le mont Dickey. Nous nous sommes également lancés dans la face ouest du pic 7400, entre autres. Mais une fois dans la voie, ce que nous espérions être de la glace était en réalité de la neige en gobelet non protégée. Nous avons essayé de forcer le passage, avant de rebrousser chemin tant la progression était difficile, puis nous y sommes retournés, plus fort, pour essayer de plus belle.

 

 
Pendant le deuxième tiers de notre expédition, les rayons du soleil ont commencé à arriver plus tôt à notre camp de base. Nous avons accueilli cette chaleur soudaine dans nos deux petites tentes au milieu de kilomètres de glacier, en se disant : « Wow, il est là avant 11 heures du matin ! », tout en faisant frire tout ce que nous pouvions manger dans du beurre.
 
J'ai beaucoup apprécié la compagnie de Gašper, son humour et sa grande motivation. Au bivouac, nous avons partagé de longues conversations, parlé et ri du monde, ce qui faisait passer le temps plus vite.
 
Dès notre arrivée, nous avions été attirés par un grand couloir en haut de la face, nous demandant si nous pouvions y accéder via quelques "dalles folles". La météo est restée capricieuse, mais nous avons quand même eu de la chance. Sur un petit créneau de beau temps, nous avons pu ouvrir une nouvelle voie sur la face sud du mont Dickey, culminant à 2909 mètres. Cette ouverture nous a finalement pris quatre jours.

 

 
Après une journée passée à fixer les cordes, nous nous sommes lancés. Une subtile traversée du rocher raide nous a conduits au milieu de la face, sur de la glace et jusqu'à une grotte pour bivouaquer. Nous avons ensuite grimpé en zig-zag tandis que la neige tombait – ou plutôt tandis qu'elle montait dans le courant ascendant constant et les nuages. De nombreuses longueurs semblaient vouloir nous faire rebrousser chemin.
 
Un bivouac sur une arête de neige a mis fin à la troisième journée, et Pinti a fumé ses dernières cigarettes. Au matin, nous avons traversé une courte section de névé surplombant entre de gros spindrifts, ces coulures de neige soufflées par le vent. Nous avons finalement atteint le sommet et sommes redescendus sous un temps mitigé, heureux et plaisantant de façon immature à propos des Dickeys...

 

 
La dernière semaine, le temps s'était encore réchauffé. Nous avons été attirés par d'autres sommets et avons tenté d'autres itinéraires, comme le Mont Bradley et le Ruth Gorge Grinder, mais tous étaient trop dangereux pour nous. Les gros champignons de neige et les longueurs raides non protégeables n'étaient pas agréables. Au total, nous avons essayé six itinéraires différents, toujours très actifs et enthousiastes ! Chapeau à tous ceux qui ont grimpé des voies sympas dans la Ruth.

 

 
Les conditions ne semblent pas avoir été « bonnes » du tout cette année, mais nous sommes heureux d'en avoir profité au maximum, d'avoir « traversé les dalles folles » en grimpant notre nouvelle voie, et d'avoir vécu une grande aventure en Alaska.
 
Gašper a dit que c'était la voie alpine la plus difficile qu'il ait jamais faite. C'était assurément une combinaison difficile de plusieurs types d'escalade, sur plusieurs jours, avec de nombreuses épreuves différentes.
 
Nous avons appelé cette voie « The Great Wall », d'abord parce que c'est une chouette paroi, et ensuite parce que nous avons passé beaucoup de temps à souhaiter avoir un mur digne de ce nom pour empêcher nos tentes d’être ensevelies sous la neige. »

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